Karine Berger, X93
Femme politique, économiste, directrice d’entreprise, Karine Berger est secrétaire générale de l’Insee depuis janvier 2020. Elle débute sa carrière dans le corps des administrateurs de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Durant sa formation de fonctionnaire-élève à l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE Paris), elle s’inscrit à l’Institut d’études politiques de Paris dont elle est diplômée. Elle est également titulaire d’un DESS de droit public en économie de l’université Paris II. Karine Berger s’oriente vers l’économie et est nommée en 1998 à la Direction de la Prévision, puis en 2000 devient responsable de la synthèse des projections macroéconomiques pour la France au ministère de l’Économie et des Finances. Elle participe à la création du modèle économique MESANGE. Elle est ensuite nommée à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en 2002. Elle rejoint l’Insee en 2004 comme responsable de la division de la synthèse conjoncturelle où elle assure notamment la responsabilité de la « Note de conjoncture ». De 2007 à 2008, elle travaille à nouveau à la Direction du Budget au ministère des Finances. Karine Berger rejoint en 2008 la société Euler Hermes comme directrice des études économiques, membre du comité de direction, et devient directrice de la stratégie et du marketing international. En 2011, elle rejoint le groupe Canal+ en tant que directrice du pilotage de la performance et de l’analyse prospective, et membre du comité de direction Distribution. Karine Berger adhère au Parti socialiste en janvier 2000 et devient membre du Conseil national du PS à partir de 2005. En 2012, elle participe à l’élaboration du programme économique de François Hollande pour l’élection présidentielle. Élue députée de la première circonscription des Hautes-Alpes en 2012, Karine Berger devient membre de la Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale. Candidate à sa réélection lors des élections législatives de 2017, elle est battue au premier tour. Revenue à l’Insee en 2018 en tant que cheffe du département des affaires financières et de la programmation des travaux, elle en est nommée secrétaire générale en janvier 2020.
“L’X a été pour moi deux années de pur bonheur : que de choses apprises, de réflexions, de sciences… et surtout de mathématiques. Cette formation intellectuelle et conceptuelle a constitué mon ancrage depuis lors. Je continue aujourd’hui à lire les théories de Galois ou de Riemann par plaisir. Et tout me ramène au cours de ma carrière à cette formation : dans l’explosion actuelle de la data science, où l’Insee se situe, c’est l’enseignement des probabilités par M. Neveu qui est mon socle… Quant à la politique économique, c’est Pierre-Alain Muet qui me l’a enseignée. Et c’est grâce à lui, qui était député quand je fus élue, que j’ai rejoint la Commission des finances de l’Assemblée nationale.”